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An Iliad. Coup de foudre au Théâtre du Rond-point

Dernière mise à jour : 19 mars 2021

Le comédien Denis O’Hare prend en charge, seul en scène, la plus grande épopée de l’histoire de la littérature. Les personnages de L’Iliade.


En fond de scène, des amas de projecteurs, une forêt de câbles et autres accessoires de théâtre. Mais le plateau est nu. Une chaise, une table et l’homme s’agite seul sous son chapeau de feutre. Poète et acteur, dans sa gabardine élimée et ses vieux pantalons de baroudeur, il va vivre et faire revivre les ruses et les intrigues de la guerre originelle : la ville de Troie assiégée, Hector, Priam, les soldats d’Agamemnon, la bravoure d’Achille et la beauté d’Hélène. Tous les personnages de L’Iliade prennent vie et feu par sa voix et son corps. Il est Homère lui-même, de la guerre de Troie à nos jours, qui se lance dans l’aventure pour aborder depuis son récit mythologique tous les conflits contemporains.


En dehors de ce magnifique texte co-écrit par Lisa Peterson et Denis O’Hare de nombreuses fois récompensées, c’est avant tout la mise en scène de Lisa Peterson et le talent de Denis O’Hare qui m’ont ébloui. Subjugué, même.


À la fois conteur, tribun, cabotin, Denis O’Hare envahit totalement l’immense scène du Rond-Point par sa présence et ces apartés, évidemment écrits, sont jouissifs de drôlerie. Il joue avec sa voix et son corps comme un musicien avec son instrument de musique. Il jongle véritablement avec le rythme et les mots et forme avec les sons très présents, un véritable duo.


On ne compte plus les dizaines adaptations de L’Iliade et celle de Denis O’Hare fait partie des plus créatives et éblouissantes.

Uniquement par sa voix fabuleuse, ses déplacements, sa gestuelle et les sons. On a l’impression qu’une foule immense de personnages pourrait envahir la scène à tout moment et l’on ressort de la salle ivre de bonheur avec la sensation d’avoir vécu pleinement un instant magique.



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